Une comète, trois fois plus grande que l’Everest, sera visible depuis la Terre dès cette semaine

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La comète 12P/Pons-Brooks photographiée depuis Pico De Las Nieves sur l'île de Gran Canaria, en Espagne, le 11 mars 2024.

La comète 12P/Pons-Brooks photographiée depuis Pico De Las Nieves sur l’île de Gran Canaria, en Espagne, le 11 mars 2024. Borja Suarez / REUTERS

Surnommée la «comète du diable», cet astre à la teinte verte est observable seulement une fois tous les 71,3 ans. La dernière fois remonte à 1954.

Une comète plus grande que le mont Everest pourrait être visible dans le ciel dans les semaines à venir. Un événement rare puisque 12P/Pons-Brooks, comme les scientifiques l’appellent, termine son orbite une fois tous les 71,3 ans. Et cette année, elle devrait se rapprocher le plus du soleil le 21 avril prochain, informe le Guardian . La dernière fois qu’elle a été aperçue remonte à 1954 et fera une nouvelle apparition en 2095.

Ce corps à la teinte verte se distingue par la taille de son noyau, d’environ 30 km de diamètre. La comète est donc plus de 3,5 fois plus grande que le mont Everest qui mesure 8848 mètres, selon le Larousse.

Cet astre est par ailleurs surnommé la «comète du diable» en raison des deux cornes qui forment sa chevelure. Dans les faits, ces cornes se forment grâce à des fissures qui se produisent à l’intérieur de son noyau, d’où jaillissent des éruptions de gaz et de glace. Ces éruptions sont à l’origine de la formation des cornes. Ces caractéristiques classent la comète dans la catégorie des comètes «cryovolcaniques», précise le journal britannique. Une telle éruption s’était produite l’année dernière, faisant éclaircir l’astre au centuple.

Visible cette semaine

Si la comète a récemment été aperçue dans le ciel nocturne, notamment en Espagne, les experts estiment qu’elle devrait devenir encore plus brillante dans les semaines à venir. Plus elle se rapproche du soleil, plus l’astre brille. Andrew McCarthy, astrophotographe américain, a capturé des images du noyau de la comète qu’il a partagées sur X. La couleur verte de l’astre s’explique par «des concentrations de dicarbone (carbone diatomique, NDLR) éclairées par le soleil», écrit d’ailleurs le chercheur.

Bien qu’elle soit très lumineuse, il sera nécessaire de s’équiper de jumelles ou de petits télescopes pour l’observer. Comment connaître sa localisation exacte ? Le Dr Paul Strøm, astrophysicien à l’Université de Warwick, a donné quelques indications au Guardian : «La comète se déplace de la constellation d’Andromède vers les Poissons. Ce faisant, il passe devant des étoiles brillantes, ce qui permettra de le repérer plus facilement à certaines dates. En particulier, le 31 mars, 12P/Pons-Brooks ne sera qu’à 0,5 degré de l’étoile brillante appelée Hamal.»

Nicolas Biver, président de la commission des comètes de la Société astronomique de France (SAF) et astrophysicien à l’Observatoire de Paris affirme, lui, à nos confrères d’Actu.fr, que la comète sera bien visible «la semaine du 11 au 17 mars». Avant d’être de nouveau observable fin mars et jusqu’à la fin avril, «mais ce n’est pas encore bien sûr», prévient-il. L’astrophysicien conseille surtout de placer ses yeux vers le Nord-Ouest. «À environ 8 ° en dessous de la galaxie d’Andromède», spécifie-t-il.

De nombreuses applications mobiles existent pour faire apparaître les constellations, en dirigeant le téléphone vers le ciel. Enfin, il est recommandé de s’éloigner de la pollution lumineuse, donc des villes, afin d’avoir une vision dégagée du ciel.

 

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